Dans ce monde où la technologie permet de répandre les commérages plus rapidement que jamais, certains fidèles ont pris l’initiative d’élever la calomnie au rang d’art sacré.
Quand les mauvaises langues aiguisent le clapet
Un nouveau service de coaching en ligne propose des sessions d’entraînement pour perfectionner vos compétences en calomnie tout en restant dans les limites de la sainteté. “Après tout, Jésus a dit : ‘Bénissez ceux qui vous maudissent’, mais il n’a jamais spécifié comment le faire !” s’exclame le fondateur du programme, en citant probablement le passage de Luc 6:28 avec un clin d’œil malicieux.
Ce programme audacieux vise à enseigner aux fidèles comment transformer leurs commérages en bénédictions déguisées. Les participants apprennent des techniques de “calomnie sainte”, où chaque parole diffamatoire est enveloppée d’une couche d’apparence pieuse. Les sessions comprennent des exercices de “bénédiction en sous-texte” et de “louange à double tranchant”, où les participants doivent maîtriser l’art de critiquer tout en invoquant des versets bibliques.
Les résultats sont étonnants. Les participants du programme signalent une augmentation significative du nombre de compliments qu’ils reçoivent, bien que parsemés de quelques regards perplexes. “J’ai dit à Susan que sa nouvelle coupe de cheveux la rajeunissait. Elle n’a pas réalisé que je parlais de la façon dont elle semble rajeunie dans l’esprit de Dieu”, raconte enthousiaste une participante. Il semble que l’humour subtil et la créativité sainte aient trouvé leur place dans l’art délicat de la calomnie.
Cependant, certains critiques se demandent si l’enseignement de la calomnie peut réellement être compatible avec l’enseignement de Jésus sur l’amour et le respect mutuel. Les adeptes du programme, quant à eux, affirment que la sainteté est dans l’intention, peu importe les mots choisis. Après tout, si vous pouvez transformer une critique en bénédiction avec une citation biblique astucieuse, pourquoi pas ? La prochaine fois que vous entendrez des commérages, demandez-vous.: sont-ils en train de maudire ou de bénir avec style divin ?