Dans une ville où les rumeurs volent plus vite que les moustiques, Bakary se trouvait dans une situation désespérée.
Hospitalisé et face à une facture médicale de 600 000 francs CFA, il découvrit rapidement que sa famille était plus prête à payer pour un cercueil que pour des médicaments.
Sur les conseils de son ami farceur, Cheikh, Bakary simula sa propre mort. Comme prévu, la nouvelle de son décès fit l’effet d’une bombe, et l’argent pour les «frais funéraires» afflua. Un million de francs CFA fut collecté en un claquement de doigts et remis à la clinique.
Quand la famille entra dans la chambre pour pleurer le défunt, ils trouvèrent Bakary en pleine partie de Scrabble avec les infirmiers. «Surprise.! Je teste juste le cercueil pour plus tard !» s’exclama-t-il avec un clin d’œil.
Stupéfaite mais amusée, la famille comprit la leçon. «Bakary, tu es supposé être mort. Que va-t-on dire aux gens ?» demanda sa tante, hilare.
«Disons que j’ai décidé de rester pour l’after-party !» répondit-il, provoquant l’hilarité générale.
Cette farce révéla une vérité amère avec humour : parfois, les gens sont prêts à investir plus dans la mort que dans la vie.
Bakary resta «vivant pour de vrai», et la famille décida d’investir désormais un peu plus dans la vie que dans les préparatifs de mort.
Le contexte
Dans certaines régions d’Afrique, il est plus facile de rassembler un million pour ton cercueil que 100 000 pour tes médicaments. Apparemment, la mort a un meilleur réseau de soutien que la vie.
Ou plus exactement
Chez certains, on peut mourir sans ordonnance, mais pas sans cotisation. La santé attend, mais les funérailles, elles, ont toujours priorité VIP.
Scriptophile – On Yvon