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Nous sommes à la cérémonie d’ordination d’un pasteur. C’est un moment solennel, où un individu est consacré à servir et à guider spirituellement les fidèles. Mais, la réaction de son épouse lors de cette journée spéciale nous intrigue. Lorsque le pasteur est oint et revêtu de sa nouvelle responsabilité, l’épouse fièrement affiche un sourire radieux. Elle se lève, émue aux larmes, et s’écrie : “Mon mari est enfin devenu pasteur ! Désormais, je change de statut, et on va m’appeler maman Pasteur.” C’est à ce moment-là que les sourires de la congrégation se transforment en un air de curiosité.
Mon mari a été oint donc, je change aussi de statut !
Mesdames et messieurs, il est temps de remettre les choses en perspective. L’ordination d’un pasteur ne confère pas automatiquement le titre de pasteur à son épouse. Non, être l’épouse d’un pasteur ne vous transforme pas en pasteur, pas plus que rester dans un garage ne vous transforme en voiture. Malheureusement, dans certains cas, cette quête de pouvoir spirituel peut conduire à des abus de pouvoir. Maman Pasteur, bien qu’elle puisse être une source d’inspiration et de soutien pour l’église, ne devrait pas confondre son rôle de conjointe avec celui de pasteur. C’est comme si vous obteniez un diplôme en médecine parce que votre conjoint est médecin. Vous pouvez connaître quelques astuces, mais vous n’êtes pas médecin pour autant.
Alors, célébrons l’ordination pour ce qu’elle est : un moment de dévouement et de service à Dieu. Et pour nos chères épouses de pasteurs, rappelez-vous que vous êtes déjà des piliers de soutien inestimables pour vos maris et pour l’église, même sans le titre de pasteur. Le sacerdoce n’est pas sexuellement transmissible, et c’est peut-être une bonne chose !