Si vous pensiez qu’observer le ciel étoilé était une passion exigeante, attendez de découvrir la compétition acharnée de ceux qui passent leur vie à chercher la petite bête… chez les autres ! Vous voyez ces gens, ils sont là, à la sortie de l’église, lunettes de précision sur le nez, prêts à déceler la moindre paille dans votre œil, alors que, chez eux, c’est directement une poutre version gratte-ciel.
Imaginez un instant : vous êtes tranquilles après le culte, vous discutez de la météo (parce qu’il fait toujours trop chaud ou trop froid pour certains), et voilà qu’un de ces “détectives de la faute” surgit en pointant du doigt un petit défaut dans votre tenue : «Dis donc, ta jupe, elle est un peu trop colorée, non ?» Alors que, paradoxalement, la personne en question arbore fièrement une tenue aux motifs dignes d’un décor de sitcom des années 70.
C’est un peu comme si elle cherchait des poux sur une calvitie, voyez ? Le cheveu n’existe même plus, mais la personne persiste, à la loupe, peut-être qu’il reste un micro-cheveu qu’on pourrait critiquer. La moindre poussière devient un péché capital… mais côté poutre (et là, on parle d’un bon gros tronc d’arbre, version baobab), zéro commentaire. Comme dit l’Écriture dans Matthieu 7, «Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans le tien ?»
«Tu sais ce qu’il a fait ? Incroyable ! Il a dit bonjour trop bas, ça cache quelque chose…»
Prenons l’exemple d’Ernestine, championne du monde du «Moi, je dis ça pour ton bien». Son activité préférée ? Rapporter que la sœur Chantal est arrivée cinq minutes en retard à la prière de l’aube. Du coup, selon Ernestine, Chantal manque de discipline spirituelle, elle n’est pas suffisamment zélée, bref, c’est la fin du monde. Pendant ce temps, Ernestine, elle, loupe régulièrement les cultes, mais «C’est pas pareil, tu comprends, j’ai mes problèmes de dos… spirituel» (dit-elle).

Le plus drôle, c’est que ces “experts en paille” ont généralement une mémoire sélective : ils ont des trous de mémoire tellement gros que même Djimo ferait moins de pause sur scène pour en parler. Pourtant, dès que toi, tu fais un demi-pas de travers, hop, flash spécial : «Tu sais ce qu’il a fait ? Incroyable ! Il a dit bonjour trop bas, ça cache quelque chose…» Allez savoir quoi.
Au final, tout ça ressemble à un spectacle comique sans entracte où chacun veut se donner le beau rôle de «grand juge spirituel». Et le plus beau, c’est qu’ils font ça au nom d’une pseudo-piété : «Je ne critique pas, j’informe, j’alerte, tu vois, je suis un lanceur d’alerte pour la sainteté». Un vrai super-héros, le Slip de la Vertu sur la tête, prêt à dénoncer l’impiété de votre mise en plis.
Conséquences !?
Récemment, Ernestine a voulu encore “sauver l’église” en signalant que Paul avait une paille dans l’œil (il avait soi-disant bâillé pendant la louange, un blasphème pour elle). Sauf qu’au même moment, sa propre “poutre” lui a sauté aux yeux (littéralement) quand elle s’est souvenue qu’elle avait raconté à tout le monde que Paul piquait dans la caisse… ce qui était faux.
est dans le tien ?»
Moralité :
avant d’organiser des fouilles oculaires, vérifions que nous ne transportons pas un tronc d’arbre dans nos valises, hein ! Et si on se mêlait de nos oignons, tout irait peut-être mieux… ou en tout cas, on aurait moins de chance de se prendre une poutre en plein visage.
Scripto-chréti..n – Myp@