Frère Théophile, 45 ans, 7 jours de jeûne au compteur, un objectif précis : “Seigneur, délivre-moi de l’impatience… parce que j’ai failli frapper un feu rouge hier.” Il prie, il gémit, il transpire, il lit Jacques 1 :4 en boucle : “Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son œuvre…” Oui bon, mais il lit en x2, parce qu’il est pressé quand même.
Jour 7 – Fin du jeûne
Sa femme sort pour faire quelques courses. Il bénit son départ, il bénit son retour à l’avance. Il met même de la louange. Une heure passe. Louange toujours. Deux heures. Il commence à soupirer. Trois heures. Il fredonne un cantique… mais en mode militaire. Quatre heures. Il parle en langues… en majuscules. Cinq heures. Il fait les cents pas dans le salon comme un lion en cage baptisé.
Quand enfin Madame ouvre la porte, souriante avec des sacs…
— “Chéri, devine ce que j’ai trouvé en promo ?”
Il explose. Il devient Ézéchiel mélangé à Samson. Il parle en paraboles inversées.
— “TU SAIS DEPUIS COMBIEN DE TEMPS JE T’ATTENDS ? TU VEUX QUE JE RETOURNE AU JEÛNE OU QUOI ?!”
Et là… la voix de Dieu descend doucement dans le chaos :
“Oui. Va jeûner… et cette fois, déjeune aussi. Parce que tu crois que tu peux me manipuler avec la faim ?”
Moralité version Canard Chréti..n™ :
“Tu ne peux pas forcer la croissance spirituelle en privant ton estomac. Si tu jeûnes pour manipuler Dieu, tu finiras par t’engueuler avec sa création.”
1 Samuel 15:22 — “L’obéissance vaut mieux que les sacrifices.”
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